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Abraham Bloemaert, Aelbert Cuyp, Cornelis Claesz. van Wieringen, Cornelis Saftleven, Frontispice, Gouache et aquarelle, Hendrick Avercamp, Jacob Esselens, Jan van Kessel, Josua de Grave, Pierre noire et lavis gris, Plume et encre brune
Hendrick Avercamp, Patineurs et traineaux sur la glace, Gouache et aquarelle, traces à la pierre noire. Doublé avec un papier bleu.
PARIS – Après le Paysage à Rome dans la première moitié du XVIIe siècle, l’École nationale supérieure des beaux-arts dévoile un autre aspect de sa collection de paysages dessinés, celui des Pays-Bas.
Loin de la nature et de la lumière méditerranéennes, les dessinateurs hollandais – Ruisdael, van Goyen, Cuyp etc. – développent dans ce domaine de nouvelles approches qui vont leur assurer une notoriété incontestable dans toute l’Europe. Sensibles à l’omniprésence de l’eau dans leurs contrées – fleuves, lacs, cours d’eau et canaux –, ils dressent une image vivante où pêcheurs, marins mais aussi promeneurs et patineurs s’adonnent à leurs activités quotidiennes. Voyageurs infatigables, ils sillonnent les chemins et les routes crayon à la main sur les rives accidentées du Rhin (Saftleven) et de ses affluents d’Utrecht jusqu’à Clèves, poursuivant parfois le périple jusqu’en Allemagne et même jusqu’en Scandinavie (Everdingen).
On découvre à travers ce panorama des vues topographiques de nombreuses villes hollandaises, Utrecht (Saftleven), Delft (Jan van de Velde), Amsterdam (Ruisdael), Nimègue (Cuyp) ou des coins de nature particulièrement recherchés comme la forêt de Doorwerth ou les dunes sablonneuses près de Haarlem (Goyen et Molyn). Exécutés sur le vif en plein air ou retravaillés en atelier, ces dessins étaient parfois conçus pour eux-mêmes car déjà très appréciés des amateurs, parfois destinés à être gravés ou plus rarement préparatoires à des tableaux.
Achetées en grande partie par Jean Masson, ces œuvres font aujourd’hui la richesse des Beaux-Arts de Paris. Frits Lugt, grand érudit et lui-même éminent collectionneur, dressa en 1950 un inventaire complet de cet ensemble. Marià van Berge Gerbaud fait aujourd’hui le point sur les récentes découvertes et les attributions de ces dernières années.
Aelbert Cuyp, Nimègue vue du nord-est, Pierre noire et lavis gris. Traces d’une ligne d’encadrement. Collé en plein.
Allaert van Everdingen, Chapelle près de Beaumont en Belgique, Plume et encre brune, aquarelle sur une esquisse à la pierre noire. Encadré par quatre lignes à la plume et encre brun léger.
Cornelis Claesz. van Wieringen, Paysage montueux avec chapelle et pont au bord d’un fleuve, Plume et encre brune, lavis brun et brun rougeâtre, gris et bleu. Encadré par quatre lignes à la plume et encre brune.
Cornelis Saftleven, Paysage d’hiver aux canards et caisse à poissons, Pierre noire et lavis gris, rehauts à la sanguine. Encadré de quatre lignes à la plume et encre brune.
Abraham Bloemaert, Frontispice : paysan et paysanne assis sur un cartouche, Plume et encre brune, lavis brun, rehaussée à la gouache blanche, sur des traces à la pierre noire sur papier jaunâtre.
Jacob Esselens, Vue de l’entrée d’un village, Plume et encre brune, lavis brun. Encadré par quatre lignes à la plume et encre brun foncé.
Jan van Kessel, Chaumière derrière un talus au bord d’un canal sinueux, 1665, Pointe de pinceau et encre noire et grise, lavis gris sur quelques traits à la pierre noire (à peine visibles).
Josua de Grave, Campement d’infanterie près de Bruxelles, 1674, Plume et encre brune, lavis gris. Encadré par quatre lignes à la plume et encre brune.